Pour cette première édition, j’ai choisi le documentaire KICKIN’ IT WITH THE KINKS, de Cynthia Butare. La projection a été suivie d’une discussion avec la réalisatrice et Aline Tacite (fondatrice des salons Boucles d’Ébène) pour se prolonger dans un bel échange avec le public dans une salle qui affichait complet.
Le journal Libération en a dressé un compte rendu et vous pouvez revivre ces beaux instants de partage grâce à la vidéo ci-dessous.
]]>Vous pouvez visionner la vidéo :
]]>Le débat animé par Bernard Poirette a donné l’occasion à mes interlocuteurs, les journalistes Guillaume Roquette et Juan Pedro Quinonero d’exprimer une fois de plus les habituelles et virulentes critiques envers les jeux vidéos. Je me suis efforcée d’apporter des arguments rationnels mais je dois vous avouer que cette profonde incompréhension des gamers me laisse totalement circonspecte.
Je vous invite à écouter le débat :
]]>Mais la plus belle des surprises est venue de l’acteur Jesse Williams lauréat du prx « Humanitarian Award ». Saisi par la puissance et la justesse de son discours dénonçant le racisme systémique de son pays, le public s’est levé d’un seul mouvement pour applaudir et crier sa reconnaissance à celui qui depuis est devenu le héros des réseaux sociaux. Et je peux vous assurer que j’ai mis mes cordes vocales à contribution
La cérémonie des BET Awards sera diffusée en France et en VOST sur BET ce mercredi 29 juin à 21h05. En attendant Je vous propose de réécouter l’intégralité de ce discours qui fera date sans l’ombre d’un doute.
]]>Je vous propos de la découvrir en vidéo.
Résumé
Malgré la présence d’une importante population noire en France, les espaces audiovisuels se caractérisent par une relative invisibilité des visages noirs. Leur présence semble circonscrite à certains domaines comme le sport ou la musique où l’on observe parfois une surreprésentation, alors que d’autres leur réservent la place réduite des faits divers. Et lorsqu’une controverse surgit notamment dans la formulation de déclarations racistes, les premiers concernés sont relégués au second plan ou discrédités dans leurs protestations. La donne semble évoluer avec l’émergence de médias explicitement destinés à rendre visibles des personnages/ personnalités noires.
]]>Martelant la dénonciation « l’état d’urgence » permanent aux Etats-Unis, il a évoqué le meurtre du jeune Mike Brown à Ferguson, le système carcéral américain qui enferme des Noirs de manière disproportionnée pour finir par raconter sa longue relation avec son « héros », Nat Turner.
Nat Turner est le personnage principal de The Birth Of Nation. Si son nom est peu connu en France, il n’en est pas pour autant le fruit d’une histoire fictive. Cet esclave, héros de la libération noire, est à l’origine d’un soulèvement d’esclaves contre l’oppression des esclavagistes en 1831. Le film de Nate Parker raconte cette révolte, réprimée par le sang.
Le titre du film a été choisi pour faire écho à un film du même nom réalisé D.W. Griffith en 1915 et connu comme étant la mise en scène de l’abjection de l’idéologie raciste qui régnait alors aux Etats-Unis. Pour donner un maximum de visibilité à son film et permettre une large diffusion notamment auprès des élèves de lycées, Nate Parker est allé jusqu’à décliner l’offre de distribution de Netflix, pourtant financièrement plus alléchante que l’accord finalement conclu avec Fox Searchlight.
Comme la plupart des personnes assistant à la conférence, j’ai été épatée par la puissance de l’intervention de l’acteur engagé, qui tranche avec une certaine réserve, plus habituelle chez les personnalités médiatiques.
Espérons que ce film saura bousculer le consensus blanc qui préside les Oscars depuis quelques années, et se fera une place lors de la prochaine cérémonie en 2017.
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« DE PARIS À FERGUSON : COUPABLES D’ÊTRE NOIRS »
un documentaire inédit écrit et réalisé par Rokhaya Diallo
Mercredi 23 mars 2016 à 20.50
#CoupablesDetreNoirs
Je me suis engagée contre le racisme après la mort, à Clichy-sous-Bois, de Zyed Benna et Bouna Traoré, deux jeunes issus des quartiers pauvres poursuivis par la police. Je suis l’actualité américaine avec beaucoup d’attention. Pour nous, les États-Unis symbolisent le fantasme d’un pays où tout est possible pour les Noirs : devenir stars planétaires ou même Président. L’élection de Barack Obama semblait annoncer l’ère d’une Amérique “postraciale”. Mais la relaxe, en 2013, de l’auteur de la mort d’un adolescent noir innocent, Trayvon Martin, puis, en 2014, la décision de plusieurs jurys populaires de ne pas poursuivre des policiers blancs responsables des décès de Michael Brown, à Ferguson, ou d’Eric Garner, à New York, provoquent des flambées d’indignation aux États-Unis. Lorsque les émeutes éclatent à Ferguson durant l’été 2014, les protestations s’organisent sur le terrain mais aussi sur la Toile par ces militants nouvelle génération.
RESUME DU DOCUMENTAIRE
Après une série de crimes commis par la police contre des Noirs dans plusieurs villes aux États-Unis, le monde a vu émerger une génération d’activistes noirs américains qui, avec des moyens inédits, a su mobiliser l’opinion internationale. En France, les médias ont couvert cette actualité, en n’hésitant pas à dénoncer le racisme institutionnel aux États-Unis. Pourtant, notre pays est confronté à la même problématique. Rokhaya Diallo, militante antiraciste française et noire, a donc décidé d’aller à la rencontre de ces nouveaux activistes pour comprendre les différences entre son pays et le leur. Issus des milieux populaires, responsables religieux ou étudiants, ils s’inscrivent dans la lignée de leurs aînés Martin Luther King et Rosa Parks. Ils revendiquent pourtant leur autonomie par rapport aux mouvements historiques des droits civiques. Qui sont ces jeunes qui ont vu un Noir accéder à la Maison-Blanche alors qu’ils étaient à peine en droit de voter ? Ils constatent avec colère que leur pays n’en a pas fini avec le racisme…
DÉCOUVREZ UN PREMIER EXTRAIT DU DOCUMENTAIRE
France Ô-« De Paris à Ferguson: coupables d’être… by franceo
Sur le terrain, les phrases “Hands up, don’t shoot” (“Mains en l’air, ne tirez pas”) et “I can’t breathe” (“Je ne peux plus respirer”) — les derniers mots prononcés par deux victimes de violences policières impunies — sont mises en scène et reprises par des personnalités artistiques, sportives et des membres du Congrès.
Qui sont ces nouveaux activistes qui parviennent à mobiliser les plus hautes sphères de leur pays ? Qu’est-ce qui motive ces jeunes à l’ère du tout-Internet ?
Suivez et relayez les infos relatives au documentaire avec le hashtag #CoupablesDetreNoirs
VOIR UN DEUXIÈME EXTRAIT DU DOCUMENTAIRE
France Ô-« De Paris à Ferguson: coupables d’être… by franceo
RENDEZ VOUS LE MERCREDI 23 MARS A 20h50 SUR FRANCE Ô
]]>Dans une atmosphère très intimiste, Keisha m’a transportée dans son univers unique pour parler d’engagements, de cheveux, d’identité et … d’amour: le cocktail qui a donné naissance à la BD. Un bien joli moment!
]]>Petit rappel : il y a un an presque jour pour jour Frédérique Calandra avait rendu impossible l’organisation d’un événement dans l’enceinte de la mairie du 20ème – qu’elle semble confondre avec son domicile – pour la seule raison de ma présence. Les arguments avancés quant aux raisons de sa frilosité auraient été comiques s’ils n’étaient pas délirants. Non contente de m’avoir empêchée de m’exprimer, elle a, déclaré dans un interview accordé à Médiapart : « le point de vue de Rokhaya Diallo ne peut pas représenter le féminisme. Elle est faite pour le féminisme comme moi pour être archevêque » m’accusant d’être « au mieux qu’une idiote utile de l’intégrisme musulman, au pire un faux-nez de Tariq Ramadan» avant d’ajouter avec la mesure et l’élégance qui la caractérisent : «Si un jour Mme Diallo veut débattre, pas de problème, je la défoncerai !».
Cette charmante promesse de me « défoncer » est d’autant plus intéressante que j’étais initialement invitée à m’exprimer dans le cadre d’un échange autour de la violence faite aux femmes… On ne pouvait pas attendre moins de délicatesse de la part de Frédérique Calandra dont la vision du féminisme inclut un soutien inconditionnel à Dominique Strauss-Kahn qui n’est pas connu pour être le plus fervent des féministes.
Finalement le débat a bien eu lieu, dans une salle bondée, mais cela n’a aucunement entamé la volonté de Frédérique Calandra de poursuivre la guerre qu’elle a déclaré à celles et ceux qui ont le tort de ne pas être d’accord avec elle.
La maire d’arrondissement ne s’en était pas cachée l’an dernier : «L’objectif de ces semaines de débats autour du 8 mars, c’est que la mairie délivre son message sur le féminisme». Pour elle, la démocratie c’est simple : « sa » mairie détermine les contours d’un discours officiel, et n’autorise pas l’émission d’avis contraire dans l’enceinte de « ses » locaux.
Aujourd’hui le site Les Mots Sont Importants (dont Sylvie Tissot est la responsable) ainsi que des militantes du collectif « 8 mars pour toutes » sont poursuivis pour avoir eu l’outrecuidance de publier un article critique à l’égard de la maire du 20ème arrondissement . Et je suis attaquée en justice pour l’avoir relayé sur Facebook !
Je déplore le fait qu’aujourd’hui dans notre pays des citoyens qui le tort ont d’émettre publiquement des opinions soient harcelés par des élus. C’est une vision insupportable du débat démocratique que nous devons dénoncer. Il est hors de question de laisser nous intimider et priver de parole. Nous ne devons pas céder à ce régime de censure où seules certaines idées ont droit de cité.
La liberté d’expression, ne peut en aucun cas être réduite à l’énonciation de slogans ou de banderoles. Nos élus ne doivent pas le perdre de vue : ils ne sont pas nos chefs mais nos représentants, dépositaires d’un mandat confié par le peuple (vous et moi).
Je vous invite à le leur rappeler en écrivant à Anne Hidalgo la maire de Paris et aux élus du 20ème ou en vous manifestant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #legitimedefonce pour demander le retrait de ces plaintes indignes. Et si vous n’êtes pas intimidé-e par les procédés menaçants de la maire du XXème arrondissement, vous pouvez aussi poster l’article incriminé pour rappeler à Sa Majesté Calandra que la liberté d’expression est une liberté fondamentale.
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